
C’est reparti pour un tour à Londres, et pas celui en bus pour fêter un trophée. Non, chez les Gunners, on préfère visiblement collectionner les deuxièmes places comme d’autres collectionnent les timbres. Trois saisons d’affilée que le club termine sur le podium, mais toujours coincé sur la marche numéro 2. Et pendant ce temps-là, la vitrine à trophées prend la poussière.
Une nouvelle saison sans trophée : le compte à rebours est lancé
Mikel Arteta, le styliste capillaire devenu stratège de l’Emirates Stadium, commence à sentir le vent tourner. Après une nouvelle saison conclue sans lever la moindre coupe, malgré une victoire minimaliste contre Newcastle (1-0, merci Declan Rice), l’Espagnol marche désormais sur des œufs... version Premier League.
Depuis qu’il a pris les rênes du club, Arsenal a ouvert les vannes du coffre-fort : près de 800 millions d’euros dépensés en transfert. De quoi faire pleurer un banquier suisse et rire un cheikh qatari. Tout ça pour deux petits trophées : une FA Cup en 2020, un Community Shield en 2023... Et depuis ? Le néant. Silence radio. Pas même un petit bout de Carabao Cup pour se consoler.
Paul Merson sort le carton rouge verbal
Et là, c’est Paul Merson, légende vivante du club et chroniqueur sans filtre, qui vient jouer les oracles de fin de contrat. Dans une sortie qui pique plus qu’un tacle glissé sur terrain gelé, il a prévenu :
"Arteta a jusqu’à Noël. Si Arsenal n’est pas dans les deux premiers à cette période, il peut commencer à faire ses valises. Le sapin ne sera pas le seul à être dégagé."
Une prophétie en forme d’ultimatum. Pour Merson, pas besoin d’un astrologue : soit Arsenal gagne un vrai trophée en 2025, soit le banc de touche se libère. Et avec le prestige du club, pas besoin d’envoyer des pigeons voyageurs : les coachs du monde entier savent où envoyer leur CV.
L’illusion du progrès, ou la malédiction du presque ?
Trois fois dauphin, zéro fois champion. À ce rythme-là, Arsenal pourrait breveter le concept de "victoire morale". Sauf que les fans, eux, veulent des vraies victoires. Avec confettis, champagne et parade dans les rues. Pas des analyses statistiques sur la possession de balle ou les expected goals.
Le problème, ce n’est pas le jeu (parfois séduisant), ni l’engagement des joueurs. C’est le palmarès. Un mot qui fait grincer les dents du côté des supporters, qui ont l’impression de voir chaque année le même film, avec la même fin frustrante : “Arsenal, pas loin, mais pas assez.”
Et maintenant ?
Si l’on résume :
Un coach sous pression.
Un club qui flambe sur le mercato.
Des fans qui perdent patience.
Et un Paul Merson qui allume des mèches en direct sur Sky Sports.
Il va falloir que la saison prochaine ressemble à un feu d’artifice, pas à une énième bougie d’anniversaire sans gâteau. Car sinon, Mikel Arteta risque de voir son contrat fondre plus vite qu’une glace au soleil d’août.
Chez Arsenal, l’heure n’est plus aux discours rassurants. La prochaine saison, c’est trophée ou taxi. Et vu la température qui monte autour de l’Emirates, même la mascotte Gunnersaurus commence à stresser.