
C’est reparti pour un tour dans l’autoroute à double sens entre Londres et l’Alsace. Après avoir transformé le RC Strasbourg en annexe française de la Premier League, Chelsea semble prêt à refaire ses courses dans les rayons de la Meinau. Cette fois, c’est Habib Diarra qui serait sur le point d’être placé dans le panier d’achats des Blues. Montant estimé de l’opération ? Un joli ticket de caisse de 30 millions d’euros. Oui, 30 millions pour un produit 100 % made in Alsace.
Strasbourg, centre de formation... pour Chelsea ?
Le mariage entre Strasbourg et Chelsea, célébré par la maison mère BlueCo, commence sérieusement à agacer les puristes. Ceux qui rêvent encore d’un football où les clubs se battent avec leurs tripes plutôt qu’avec un tableur Excel et un jet privé. Depuis le rachat, la Meinau semble s’être changée en centre de transit : on y débarque des espoirs, on les fait jouer un peu, et hop, direction Londres (ou un autre club du groupe) dès qu’ils commencent à briller.
Et là, Chelsea ne se prive pas : après avoir envoyé quelques petits génies en Alsace pour se dégourdir les crampons, voilà qu’ils se servent à leur tour dans les étals strasbourgeois.
Habib Diarra, nouvelle pépite en partance ?
Selon Transferfeed, la dernière obsession des recruteurs londoniens se nomme Habib Diarra. Ce milieu de terrain, formé dans les travées bleues et blanches du RC Strasbourg, commence sérieusement à attirer les convoitises. Et pas seulement pour ses contrôles orientés et ses relances propres : à 30 millions d’euros, l’homme a clairement une étiquette de luxe.
L'idée de Chelsea ? Deux options sur la table, comme un menu dégustation : soit ils l’intègrent directement à leur effectif déjà chargé comme un buffet à volonté, soit ils le prêtent à un club plus huppé que Strasbourg (mais pas trop quand même) pour qu’il gagne en galon avant de fouler la pelouse de Stamford Bridge.
Strasbourg : un club, deux destins
Côté strasbourgeois, le dilemme est cruel. D’un côté, perdre un joueur formé au club fait toujours mal au cœur. De l’autre, un chèque de 30 millions d’euros, ça permet de respirer un peu, de reconstruire un effectif plus costaud, et – qui sait – d’éviter une saison galère en Ligue 1. Mais les supporters, eux, n’y voient qu’un pillage en règle. Comme si leur club était devenu un bac à sable géant pour milliardaires en mal de sensations.
Une histoire qui se répète… et qui agace
Le cas Habib Diarra n’est que le dernier épisode d’une série qui commence à sentir le réchauffé. Depuis le rachat, Strasbourg ne contrôle plus vraiment son destin sportif. Et à chaque mercato, les supporters se demandent non pas qui on va recruter, mais plutôt qui va encore partir pour Chelsea ?
Ce transfert, s’il se confirme, sera une nouvelle preuve que les règles du football moderne ont changé : les clubs satellites ne sont plus des exceptions, ils deviennent la norme. Et tant pis pour l’âme d’un club, tant que les bilans sont à l’équilibre.