À 40 ans, Ashley Young relance sa carrière en Championship avec Ipswich dans un rôle inattendu

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Ashley Young


On croyait qu’il allait ranger les crampons au grenier ou s’inscrire à un club de golf pour vétérans de Premier League. Que nenni ! Ashley Young, l’homme aux mille vies (et presque autant de postes sur le terrain), a décidé que les années n’avaient pas d’emprise sur lui. À 40 ans bien tassés, le voici qui s’offre un nouveau challenge, un énième come-back, une dernière danse — ou plutôt, une dernière glissade pleine d’expérience — sous les couleurs d’Ipswich Town.


Un cadeau d'anniversaire en forme de tacle glissé


Le 9 juillet dernier, il soufflait ses quarante bougies. Et comme cadeau d’anniversaire, il ne s’est pas offert un voyage aux Maldives ou une montre suisse. Non, Ashley a choisi de se remettre dans le bain boueux et rugueux de la Championship. Direction Ipswich, ce club tout juste redescendu de l’élite anglaise, après avoir goûté aux joies (et surtout aux douleurs) d’une courte aventure en Premier League. Les Tractor Boys, de retour dans la dure réalité de la D2 anglaise, accueillent donc un vétéran qui a tout vu, tout vécu, tout tacl… euh, tout tenté.


Une lenteur assumée, un placement affûté


Soyons honnêtes : à 40 ans, Young n’est plus aussi rapide qu’à l’époque où il déboulait sur l’aile gauche de Manchester United ou qu’il frappait des coups francs au cordeau à Aston Villa. Mais en Championship, on ne vous demande pas forcément de sprinter 90 minutes. On vous demande de survivre, de couper les trajectoires, et d’intimider l’adversaire avec un regard de vieux briscard. Et dans ce domaine, Ashley est un maître Jedi.


Ses pointes de vitesse ? Remisées au musée. Sa science du placement et du vice ? Toujours bien huilée. Face à des clubs comme Rotherham, Plymouth ou QPR, il pourra se régaler à l’ancienne, en mode “tacle glissé, regard noir, penalty concédé mais protestation élégante”.


Ashley Young, le roi du carton jaune stratégique


Ce n’est pas pour rien que certains fans le surnomment « le professeur du vice ». Loin d’être un bourrin, Young est un artiste du carton jaune calculé, celui qui stoppe une contre-attaque avec un petit accrochage “nonchalant”, suivi d’un sourire au quatrième arbitre. Et puis, soyons sérieux : qui, à part lui, peut faire semblant de ne pas comprendre pourquoi il a concédé un penalty alors qu’il vient d’accrocher l’attaquant adverse par le short ?


Avec Ipswich, il n’est pas venu pour faire du tourisme. Il est là pour transmettre, pour motiver les jeunes (ou leur faire peur à l’entraînement), et surtout pour garantir une solide 9e place à la fin de la saison. Car soyons réalistes, avec ou sans Young, les Tractor Boys ne visent pas l’ascension fulgurante, mais plutôt la stabilité dans le ventre mou du classement. Et ça, c’est un projet qui colle parfaitement à l’énergie tranquille d’un quarantenaire en reconversion douce.



Un dernier tour de piste… ou pas ?


Alors, cette pige à Ipswich, c’est le clap de fin ? Difficile à dire. Avec Ashley Young, on n’est jamais à l’abri d’une prolongation surprise, d’une conversion en gardien remplaçant ou d’un contrat de mentor-coach-joueur-bibliothécaire. Une chose est sûre : tant qu’il peut enfiler un short et râler après un hors-jeu mal signalé, il restera sur le rectangle vert.

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