Un match tranquille… jusqu’à ce que la réalité décide de basculer en mode “bêtisier”
En Turquie, la Süper Lig sait offrir des matchs serrés, électriques, parfois nerveux. Mais ce samedi après-midi, Gaziantep et Eyupspor ont décidé d’aller plus loin : non pas dans le football… mais dans le théâtre improvisé. Alors que le match semblait plié depuis un moment, une scène digne d’un sketch a totalement changé l’ambiance des dernières secondes.
Eyupspor menait tranquillement 2-0, tout le monde se disait que la rencontre allait glisser vers une fin sans saveur. Mais le ballon, lui, avait un autre scénario en tête. Une altercation éclate dans la surface, une de celles où personne ne sait vraiment qui pousse qui, qui parle trop fort et qui cherche quoi. Deux joueurs se chauffent, puis trois, puis quatre… et en quelques secondes, la moitié du décor se transforme en mini-mêlée version football turc.
Sauf que pendant ce chaos, un détail échappe à beaucoup de monde : l’arbitre n’a jamais sifflé.
Pendant que les autres se chamaillent, un joueur fait… du repérage
Alors que les joueurs d’Eyupspor s’occupent à régler leurs comptes et que les débats s’enflamment plus vite que Twitter après un pénalty douteux, quelqu’un garde la tête froide : Emmanuel Boateng.
L’attaquant ghanéen de Gaziantep, 29 ans, observe le tumulte avec le regard d’un touriste qui découvre un spectacle de rue. Il note un détail crucial : dans ce joyeux bazar, le gardien adversaire a quitté son but, parti lui aussi participer à la grande réunion improvisée.
Et là, Boateng active son mode “bon plan”. Le terrain n’est plus une pelouse mais une invitation ouverte. Il se dit :
"Bon… si personne ne veut de ce ballon, je vais juste faire mon travail."
Il s’empare de l’occasion, lance tranquillement sa course, ajuste son tir, et dépose le ballon dans le but vide, probablement l’un des plus simples de toute sa carrière. Et pour couronner le tout : c’était son premier but depuis six mois. Une véritable renaissance… version comédie.
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Le verdict tombe : but confirmé, protestations inutiles
Les joueurs d’Eyupspor reviennent vers l’arbitre, persuadés que cet instant lunaire va être annulé. Ils protestent, s’énervent, expliquent que “non mais attendez, c’est pas possible, on se battait !”.
Mais l’arbitre reste inflexible :
Le jeu n’a jamais été arrêté → le but est donc parfaitement valable.
Une décision logique, certes, mais rare. En tout cas, elle relance brièvement le suspense… trop brièvement pour sauver Gaziantep, qui s’incline tout de même (1-2).
👀 Gaziantep FK x ikas Eyüpspor maçının son dakikalarında çok ilginç gol!
— beIN SPORTS Türkiye (@beINSPORTS_TR) November 29, 2025
⚽ Drissa Camara ile Robin Yalçın'ın tartışma yaşadığı anlarda, Emmanuel Boateng topu ağlarla buluşturdu...#GFKvEYP #beINSPORTS pic.twitter.com/VCHGM8OGpE
Un but insolite… et une situation contrastée au classement
Ce but complètement inattendu ne change pas le résultat final, mais il illustre parfaitement le niveau de tension, d’improvisation et parfois d’absurdité que peut offrir le football turc.
Après 14 journées, Gaziantep et son entraîneur Burak Yilmaz se maintiennent en milieu de tableau, sixième, à bonne distance du leader Galatasaray.
Eyupspor, de son côté, respire un peu mieux : le club est 15e, en pleine lutte pour ne pas glisser dans la zone rouge.
Mais une chose est sûre : ce match-là restera dans les archives, et Boateng pourra raconter à ses petits-enfants le jour où il a marqué le but le plus simple — et le plus bizarre — de sa carrière, pendant que tout le monde se battait dans la surface.
