
Chelsea et sa "Bomb Squad" : bienvenue dans le club des oubliés
Chelsea a encore frappé fort, mais pas sur le terrain cette fois. Raheem Sterling, Axel Disasi et David Datro Fofana, derniers membres de la fameuse "Bomb Squad", sont coincés dans une situation digne d’un film d’horreur pour footballeurs.
Cet été, la plupart des joueurs indésirables de Chelsea ont trouvé de nouveaux clubs : Lesley Ugochukwu, Carney Chuwuemeka, Renato Veiga, Armando Broja, Alfie Gilchrist ou Ben Chilwell… tous ont quitté le navire. Mais Sterling et les deux autres sont restés, malgré des salaires astronomiques, et ont été mis à l’écart du premier groupe, un peu comme des stars… en prison.
Isolement total : toilettes séparées, vestiaire séparé, repas séparés
Oui, vous avez bien lu. Ces joueurs n’ont aucun contact avec l’équipe première :
ils mangent dans une autre pièce,
utilisent des toilettes séparées,
changent dans un vestiaire isolé.
Cette mesure extrême rappelle plutôt une punition disciplinaire sévère que la gestion d’un effectif professionnel. Même pour un joueur mentalement solide comme Sterling, habitué aux hauts et bas depuis ses débuts à QPR, l’isolement complet pèse sur le moral.

Pourquoi Sterling a refusé l’herbe plus verte
Malgré les offres de clubs saoudiens et de la MLS, Sterling a refusé tout départ. Son objectif est clair : rester compétitif pour espérer revenir en sélection anglaise. Quand il a quitté Manchester City pour Chelsea en 2022, il avait amené sa famille à Londres et espérait rejoindre un club londonien. Mais il ne voulait pas d’un transfert de dernière minute, comme celui proposé par Arsenal la saison dernière.
Résultat : Chelsea n’a pas trouvé de solution, et le temps a filé. Fulham, Crystal Palace, West Ham… aucune offre concrète n’a abouti. Disasi a lui aussi refusé des prêts, et la piste Datro Fofana vers Celtic est tombée à l’eau.
"Out of sight, out of mind" : la philosophie de Maresca
Le coach Chelsea, Enzo Maresca, a adopté une stratégie très simple : hors de vue, hors de l’esprit. Interrogé sur les joueurs en instance de départ, il a répondu :
“Ils s’entraînent. Je suppose qu’ils attendent une solution. Quand ils partent, c’est juste le club qui m’informe. Je me concentre sur la préparation des séances et comment gagner des matchs.”
Autrement dit, Sterling et la Bomb Squad sont en mode fantômes au quotidien, visibles seulement quand le club décide d’envoyer des nouvelles aux médias.
Une punition digne d’un film
Pour Disasi, Sterling et Fofana, cet isolement est une vraie épreuve psychologique. Disasi a même partagé une photo de leur minuscule vestiaire : un espace spartiate qui illustre parfaitement le traitement réservé aux joueurs indésirables. Sterling, quant à lui, était proche de Cole Palmer et d’autres coéquipiers… mais il doit désormais observer ses amis de loin.
Même les joueurs expérimentés et titrés, comme Sterling (quatre titres de Premier League, 82 sélections anglaises), ressentent le poids de cette mise à l’écart. L’énorme salaire ne compense pas le sentiment d’exclusion et d’ennui quotidien.
Que réserve l’avenir ?
Le sort des joueurs isolés sera officialisé très bientôt : Chelsea doit soumettre sa liste de Champions League à l’UEFA ce soir. Les options sont limitées :
réintégration partielle,
utilisation sporadique en Carabao Cup,
ou maintien en isolement complet.
Pendant ce temps, le club continue ses autres transactions : prêts, ventes et transferts, parfois spectaculaires, comme Nicolas Jackson vers Bayern Munich ou Chilwell vers Strasbourg. Sterling et la Bomb Squad semblent clairement en dernière position sur la liste des priorités de Chelsea.
Morale du jour : l’argent ne fait pas tout
L’histoire de Sterling, Disasi et Fofana rappelle une leçon cruelle : même les stars avec des millions sur leur compte peuvent se retrouver isolées, oubliées, et frustrées. La carrière d’un footballeur ne dépend pas uniquement du talent, mais aussi de la stratégie, de la patience… et parfois, de la chance.