Le retour tant attendu… mais sous haute tension
Douze ans. C’est le temps qu’il aura fallu aux Fennecs pour retrouver la scène la plus prestigieuse du football mondial : la Coupe du Monde. Le peuple algérien exulte, le drapeau vert flotte à nouveau dans les rues, et les rêves reprennent vie. Mais derrière cette euphorie se cache une inquiétude grandissante : le tirage au sort prévu le 5 décembre à Washington DC pourrait bien ressembler à une mission suicide.
Car si l’Algérie a retrouvé la lumière, elle l’a fait avec un lourd handicap : une 38e place au classement FIFA, loin des sommets occupés par les cadors européens et sud-américains. Et dans le monde impitoyable des tirages, cette position compte énormément.
Chapeau 3 ou 4 : le cadeau empoisonné de la FIFA
Le système est simple : les 48 nations qualifiées seront réparties en 12 groupes de 4 équipes. Et plus on est mal classé, plus le risque de croiser un monstre du football est grand. L’Algérie, condamnée à figurer dans le chapeau 3, voire le 4, a déjà son destin scellé : elle affrontera forcément une tête d’affiche issue du redoutable chapeau 1.
Et là, attention aux frissons : France, Espagne, Brésil, Argentine, Angleterre, Portugal, Pays-Bas, Belgique, Croatie, sans oublier les pays hôtes (États-Unis, Canada, Mexique). Autant dire que le menu s’annonce indigeste.
Mais l’addition ne s’arrête pas là. Le chapeau 2 promet lui aussi quelques nuits blanches : Allemagne, Maroc, Sénégal, Danemark, Suisse… Oui, même la deuxième ligne de ce Mondial ressemble à un casting de rêve. Pour les Fennecs, cela signifie qu’un groupe du type Argentine – Allemagne – Algérie – Japon n’a rien d’un scénario de science-fiction.
Le prix d’une décennie loin de la scène mondiale
Si l’Algérie se retrouve dans cette position délicate, c’est avant tout le prix de l’absence. Douze longues années sans Mondial, cela laisse des traces dans le classement FIFA, même pour une nation capable de soulever la CAN 2019. Pendant ce temps, d’autres pays ont accumulé les points, grimpé les échelons et sécurisé des places plus favorables.
Ironie du sort, le nouveau format à 48 équipes, censé offrir plus d’opportunités, risque au contraire de compliquer la tâche des nations mal classées. Douze groupes au lieu de huit, un équilibre fragile entre continents, et des têtes de série quasi intouchables… L’équation devient redoutable.
Un défi colossal, mais une chance unique de marquer l’histoire
Et pourtant, tout n’est pas sombre. Ce tirage « cauchemardesque » pourrait aussi devenir le moteur d’une renaissance légendaire. L’équipe actuelle, portée par une génération assoiffée de revanche, rêve de faire mentir les pronostics. Après tout, les plus belles épopées naissent souvent face à l’impossible.
L’Algérie pourrait aborder ce Mondial avec un état d’esprit libéré : rien à perdre, tout à prouver. Et si les Verts réussissaient à faire tomber un géant ? Si ce retour devenait le symbole d’un renouveau africain sur la scène mondiale ?
Les Fennecs face à leur destin
Le 5 décembre, le sort de l’Algérie sera scellé dans une salle américaine, sous les projecteurs du monde entier. Le peuple algérien retiendra son souffle, entre fierté et appréhension. Peu importe le groupe, une chose est certaine : le monde du football retrouvera l’Algérie avec passion.
Et si, au lieu de redouter le tirage, les Fennecs décidaient tout simplement d’en faire un nouveau chapitre de leur légende ?
