Brahim Diaz, le magicien oublié de Madrid
L’histoire semblait belle sur le papier : un retour triomphal à Madrid, après trois saisons éclatantes à Milan, pour enfin briller sous les projecteurs du Santiago Bernabéu. Mais la réalité, elle, s’est montrée bien moins poétique. Depuis que Xabi Alonso a pris les commandes du Real Madrid, Brahim Diaz a vu son rôle fondre à vue d’œil. De joueur prometteur à figurant silencieux, la chute est rude pour l’Andalou.
Un artiste sans scène sous Xabi Alonso
Dans le système de jeu millimétré imposé par Xabi Alonso — fait de transitions rapides, de verticalité et de rigueur tactique —, Brahim semble comme un peintre à qui on aurait retiré les couleurs. Le coach mise sur un noyau dur : Vinicius, Rodrygo, Bellingham, et les jeunes Güler ou Mastantuono. Résultat : les minutes s’envolent, les titularisations se comptent sur les doigts d’une main, et la frustration grandit.
Pour un joueur habitué à sentir le ballon et à créer des étincelles, être relégué au rôle de simple spectateur n’a rien d’anodin. Selon plusieurs sources proches du vestiaire, Brahim vit mal cette mise à l’écart. Il aurait même confié à ses proches qu’il ne se sent « plus utile » au projet actuel du club.
Entre loyauté et désir de liberté
Malgré son attachement au maillot blanc, le constat est limpide : la hiérarchie ne lui laisse que peu d’espoir. Et si le Real Madrid continue d’apprécier son profil technique et son état d’esprit, le club n’a pas de place à lui offrir dans un effectif déjà saturé de génies offensifs.
Résultat : le joueur envisage sérieusement un départ dès le mercato d’hiver. Pas par caprice, mais par envie de retrouver une équipe où son talent ne serait pas mis sur pause.
Le fantôme de San Siro et la tentation portugaise
Du côté de l’Italie, l’AC Milan n’a rien oublié. San Siro garde le souvenir d’un meneur inspiré, décisif, qui avait su faire vibrer les tifosi. Les Rossoneri surveillent donc de près la situation, rêvant d’un retour de leur ancien maestro.
Mais un nouvel acteur s’est invité dans la danse : Benfica. Le club lisboète, friand de profils techniques et mobiles, verrait en Brahim le chaînon manquant pour dynamiser son secteur offensif. Un meneur créatif, capable d’allumer la lumière dans les matchs fermés – tout ce que recherche l’équipe portugaise pour briller en Ligue des champions.
Le Real prêt à écouter
Conscient de la situation, le Real Madrid ne s’opposerait pas à un départ, à condition que la formule soit avantageuse. Un prêt avec option d’achat serait la voie privilégiée, histoire de ne pas fermer définitivement la porte à un retour si le joueur venait à retrouver son meilleur niveau ailleurs.
Un hiver décisif à l’horizon
Brahim Diaz aborde donc un tournant dans sa carrière. À 25 ans, il se trouve à la croisée des chemins : rester dans l’ombre madrilène ou tenter la renaissance sous d’autres cieux. Après tout, les artistes ont besoin de liberté pour s’exprimer, et celle-ci semble s’être envolée du côté de Chamartín.
Le mercato hivernal pourrait ainsi marquer la renaissance d’un créateur frustré, bien décidé à reprendre le pinceau et à redonner des couleurs à son football.