Il y a des saisons où le calendrier ressemble à une liste de rendez-vous. Et puis il y a celles qui ressemblent à une ordonnance médicale. Pour Neymar, l’année a clairement penché du côté des salles de soins… jusqu’à ce moment précis où il a décidé d’appuyer sur pause.
Depuis plusieurs semaines, le Brésilien jouait avec une alarme allumée dans le genou. Le ménisque gauche endommagé, le corps envoyait des signaux, mais l’orgueil du numéro 10 de Santos faisait barrage. Résultat : du temps de jeu, des buts, et même des performances XXL, le tout à contre-courant de l’avis des médecins. Une situation intenable sur la durée.
Un dernier match, coûte que coûte
Aligné d’entrée face à Cruzeiro, Neymar n’a pas choisi la demi-mesure. Quatre-vingt-dix minutes pleines, malgré la douleur, malgré les risques. Santos avait besoin de lui pour respirer un peu mieux au classement, et il a répondu présent. Leader technique, guide mental, symbole vivant d’un club qui refuse la chute.
Au coup de sifflet final, le soulagement était presque aussi visible que la fatigue. Le message a été clair : Santos ne descendra pas. Et Neymar, lui, avait enfin dit ce qu’il fallait pour refermer ce chapitre brûlant, avec cinq buts en quatre matchs pour ponctuer l’épisode.
Le moment de vérité : stop, reset, opération
Quelques heures plus tard, le ton a changé. Plus posé. Plus lucide. Neymar a annoncé ce que beaucoup redoutaient… et attendaient à la fois. Il est temps de se retirer, de faire le silence autour du football, de laisser le corps souffler. Une coupure totale d’une dizaine de jours avant de passer sur la table d’opération.
L’objectif est assumé, affiché sans détour : repartir à zéro. Effacer les alertes physiques, remettre les compteurs à plat et préparer ce qui pourrait être la dernière grande mission d’une carrière hors normes.
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2026 en ligne de mire, rien d’autre
Dans un coin de la pièce, le Mondial 2026 plane déjà. C’est lui qui justifie chaque sacrifice, chaque pari risqué, chaque retour anticipé. Neymar le sait, son corps ne lui laisse plus droit à l’erreur. Chaque blessure est désormais un rappel brutal du temps qui passe.
Carlo Ancelotti, observateur attentif, adopte une posture mesurée. Pas de promesses. Pas de portes fermées non plus. La règle est simple : si Neymar revient en forme et apporte plus que les autres, il sera du voyage. À lui d’écrire la suite.
Une saison à l’infirmerie plus qu’au vestiaire
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Cuisse, ischio, quadriceps, ménisque… le corps de Neymar a encaissé plus que de raison. En 2025, il a passé plus de quatre mois loin des terrains et manqué près d’une vingtaine de rencontres. Une accumulation qui raconte une vérité crue : le talent est intact, mais l’enveloppe est fragile.
Le pari du miraculé
Neymar avance désormais sur une ligne fine, entre renaissance et dernière tentative. Cette opération n’est pas qu’un acte médical, c’est une déclaration d’intention. Il refuse de disparaître en silence. Il choisit de risquer, encore une fois, pour un dernier grand rendez-vous avec l’histoire.
Miraculé ? Peut-être. Mais surtout déterminé à ne pas s’arrêter là.
