Il y a encore quelques mois, Anfield vibrait comme rarement. Liverpool venait de remettre la main sur la Premier League, affichait une ambition renouvelée en Ligue des champions et donnait l’impression d’avoir trouvé la recette parfaite pour durer. L’été avait été flamboyant, presque insolent : un mercato XXL, des recrues clinquantes et une enveloppe avoisinant les sommets vertigineux du football moderne. Tout semblait aligné.
Puis le football a décidé de rappeler une règle universelle : rien n’est jamais acquis.
Du rêve à la gueule de bois collective
La saison avait pourtant démarré en trombe. Sept matchs, sept victoires, toutes compétitions confondues. Même la défaite inaugurale en Community Shield n’était perçue que comme un simple contretemps. Liverpool roulait, imposait son tempo et semblait prêt à ouvrir un nouveau cycle gagnant sans la moindre transition douloureuse.
Mais en coulisses, quelque chose s’est grippé.
Depuis, le bilan est brutal : une série noire, des défaites qui s’accumulent, une confiance en chute libre et un vestiaire où les certitudes ont laissé place aux regards fuyants. Sur les treize dernières rencontres, les Reds ont trébuché à sept reprises. Un chiffre qui pique, surtout pour un club bâti pour dominer.
Salah, symbole d’un malaise plus profond
Quand une équipe vacille, les projecteurs se braquent toujours sur ses stars. Et à Liverpool, Mohamed Salah n’est pas une star comme les autres. Il est une institution. Un repère. Une garantie.
Du moins, il l’était.
Depuis plusieurs semaines, l’attaquant égyptien traverse une zone de turbulences rarement vue depuis son arrivée sur la Mersey. Moins tranchant, moins décisif, parfois même invisible. Arne Slot, lucide ou contraint, a fait un choix fort : réduire drastiquement son temps de jeu. Résultat ? Trois matchs récents, trois mi-temps disputées au total. Une gestion qui en dit long.
Le point de rupture est arrivé après la rencontre face à Leeds. Salah, resté sur le banc, a laissé éclater sa frustration. Des mots forts, des phrases qui claquent, et un message limpide adressé à son entraîneur. Cette fois, le malaise n’était plus feutré. Il était public.
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Une porte de sortie qui s’entrouvre très vite
Dans ce climat électrique, une rumeur commence à prendre de l’épaisseur. Et pas n’importe laquelle. Selon plusieurs sources proches du dossier, des clubs de Saudi Pro League suivent la situation avec une attention quasi obsessionnelle. En interne, la confiance serait totale : Mohamed Salah pourrait débarquer… dès le prochain mercato hivernal.
Janvier. Pas l’été. Janvier.
Un timing qui en dit long sur l’urgence de la situation, aussi bien du côté du joueur que de celui de Liverpool. Les dirigeants saoudiens seraient prêts à dégainer dès l’ouverture du marché, convaincus qu’un accord est possible rapidement.
Un contrat hors normes, une nouvelle dimension
Côté chiffres, on ne parle évidemment pas d’un simple transfert. Le projet va bien au-delà du terrain. Mohamed Salah pourrait percevoir un salaire estimé à environ 172 millions d’euros par an, devenant l’un des sportifs les mieux rémunérés de la planète.
Mais ce n’est pas tout.
À l’image de certaines icônes déjà installées dans le Golfe, l’Égyptien pourrait également endosser un rôle d’ambassadeur du tourisme saoudien, participant activement à la stratégie d’image du pays. À plus long terme, une implication dans la gouvernance d’un club n’est même pas exclue. Co-propriétaire, visage médiatique, leader de projet : le plan est global.
Liverpool à un tournant historique
Un départ de Salah en janvier serait bien plus qu’un simple transfert. Ce serait un séisme sportif, symbolique et émotionnel. Une fin de cycle brutale pour un joueur qui a marqué l’histoire récente des Reds comme peu d’autres avant lui.
À Anfield, une question plane désormais au-dessus des tribunes : faut-il retenir une légende coûte que coûte, ou accepter que certaines histoires, même les plus belles, ont une date de fin ?
Le feuilleton ne fait que commencer. Mais une chose est sûre : l’hiver s’annonce brûlant sur la Mersey… et peut-être très doux sous le soleil du Golfe.
