
C’est une nouvelle qui a secoué les bords de la Mersey comme une tempête sur l’Anfield Road : Trent Alexander-Arnold, l’enfant du pays, a officiellement annoncé son départ de Liverpool à la fin de la saison 2024-2025. Ce n’est plus une rumeur chuchotée dans les travées du Kop, ni une confidence entre deux pintes dans les pubs de la ville rouge : c’est désormais écrit noir sur blanc, avec une vidéo à l’appui pour appuyer les adieux.
Deux décennies de fidélité, de tacles glissés et de centres millimétrés
Imaginez un gamin de six ans, crampons aux pieds, qui débarque à l’académie de Liverpool les yeux remplis de rêves et de Steven Gerrard en poster sur son mur. Ce gamin, c’était Trent. Et vingt ans plus tard, le voilà qui referme un chapitre titanesque, après avoir offert aux supporters un condensé d’émotions, de gestes techniques et de passes laser qui ont redéfini le poste de latéral droit. Oui, rien que ça.
Lancé dans le grand bain de l’équipe première en 2016, Alexander-Arnold n’a pas simplement joué pour Liverpool. Il a incarné Liverpool. De la conquête de la Ligue des champions 2019 à la Premier League 2020 – et la dernière en date, en 2025 – le natif de West Derby a tout simplement laissé sa patte dans les annales du club, et pas seulement via ses coups francs.
"Merci pour tout, mais je prends le large"
Dans un message particulièrement chargé en émotion posté sur ses réseaux sociaux, le désormais ex-numéro 66 des Reds a expliqué que sa décision avait été tout sauf facile :
« Après 20 ans de loyauté, de sueur et de souvenirs inoubliables, il est temps pour moi de tourner la page. »
Il poursuit en anticipant les interrogations des fans : pourquoi maintenant ? Pourquoi ne rien avoir dit plus tôt ?
« J’ai préféré garder le silence pour rester concentré sur notre objectif collectif : ramener le 20e titre de champion à Liverpool. »
Classe jusqu’au bout des crampons.
After 20 years at Liverpool Football Club, now is the time for me to confirm that I will be leaving at the end of the season.
— Trent Alexander-Arnold (@TrentAA) May 5, 2025
This is easily the hardest decision I’ve ever made in my life.
I know many of you have wondered why or been frustrated that I haven’t spoken about this… pic.twitter.com/emAw5RvXq0
Une déclaration d’amour rouge comme jamais
Durant son long message, Trent a pris soin de remercier à peu près tout ce qui bouge autour d’Anfield : les coachs, les coéquipiers, les supporters, les employés du club… et même ceux qu’on ne voit pas à l’écran mais qui font tourner la machine rouge en coulisses.
« Ce club a été mon monde, mon repère, ma famille. J’ai tout donné chaque jour, et j’espère vous avoir fait honneur. »
Et histoire de mettre les choses au clair, il ajoute une petite ligne qu’on imagine gravée sur une bannière un jour :
« Mon amour pour ce club ne s’éteindra jamais. »
Un aller simple pour Madrid ?
Alors oui, Trent Alexander-Arnold ne raccroche pas les crampons, loin de là. Si son histoire d’amour avec Liverpool touche à sa fin, une autre aventure se profile, et pas n’importe laquelle : selon toute vraisemblance, le joueur devrait poser ses valises en Espagne, et pas chez n’importe qui… le Real Madrid, rien que ça. Un changement de décor radical, où il pourrait bien troquer la pluie anglaise pour le soleil de Valdebebas, et les chants du Kop pour les sifflets du Bernabéu (sauf quand il centre pour Mbappé, évidemment).
Et maintenant ?
Le départ de Trent Alexander-Arnold laisse un vide immense à Liverpool, mais aussi une empreinte indélébile. Peu de joueurs peuvent se targuer d’avoir autant incarné un club tout en le quittant avec autant de dignité. Si le football moderne est souvent synonyme de transferts éclairs et de fidélité à géométrie variable, l’histoire entre TAA et les Reds restera comme un modèle de passion, de respect et de classe.
Alors Trent, bon vent. Et si jamais tu reviens à Anfield un jour, nul doute que le public te réservera une standing ovation digne d’un roi qui revient dans son royaume. Parce qu’après tout, on peut quitter Liverpool, mais Liverpool ne quitte jamais vraiment le cœur d’un de ses enfants.