
Mardi soir, dans un Nottingham aussi calme qu’un concert de cornemuse en grève, l’équipe d’Angleterre a vécu une soirée à oublier très vite — ou à enterrer au fond d’un jardin avec une pelle et beaucoup d’amnésie. Car face au Sénégal de Pape Thiaw, les Three Lions se sont mangé un 3-1 qui ne passe pas, ni au palais, ni à la gorge. Un goût amer pour Thomas Tuchel, tout fraîchement débarqué à la tête de la sélection anglaise et qui, pour sa grande première contre une équipe africaine, s’est pris une claque historique. Littéralement : c’est la première fois que l’Angleterre perd contre une nation du continent noir.
Autant dire que dans les vestiaires, l’ambiance n’était pas à la dégustation de scones et de thé à la menthe.
Bellingham, feu follet sous pression
Et devinez qui a reçu la première bordée de reproches de la part du chef d’orchestre germanique ? Monsieur Jude Bellingham, le joyau du Real Madrid, mais aussi volcan en activité niveau émotions. Si Tuchel n’a pas caché son admiration pour l’intensité bestiale du gamin – « Il a la rage, et ça, c’est une arme » – il a aussi tiré un petit missile diplomatique à son encontre en pleine interview pour Talk Sport :
« Je ne veux pas brider sa rage, c’est ce qui le rend unique. Mais parfois, cette énergie vire au côté obscur. Il peut impressionner, voire écraser ses coéquipiers avec son attitude. Et puis, ses prises de bec avec les arbitres, c’est pas le style que je veux promouvoir… »
Le message est passé, et pas qu’un peu.
Une bouteille en guise de bouquet final
Pour ceux qui n’ont pas eu le plaisir de regarder ce thriller footballistique, Bellingham a connu une fin de match digne d’un mauvais remake de “Colère et Préjugés”. D’abord, il explose de rage après un but (le sien) annulé pour une main involontaire de Levi Colwill. Ensuite, au coup de sifflet final, il décide de faire voler une pauvre bouteille d’eau, innocente victime collatérale de la frustration du jeune prodige. Résultat : un carton plein pour les caméras, mais un carton rouge dans le cœur de certains téléspectateurs.
Tuchel… et sa maman ?!
Mais l’info la plus croustillante nous vient d’une source peu habituée à s’exprimer sur les matchs internationaux : la maman de Thomas Tuchel. Oui, vous avez bien lu. Selon l’entraîneur lui-même, même Mutti n’apprécie pas vraiment le comportement de Bellingham :
« Ma mère ne reconnaît pas le gentil garçon que je lui décris. Elle voit juste un jeune homme bouillant, qui s’agite comme une cocotte-minute dès que ça ne tourne pas rond. Elle trouve ça repoussant. »
Alors quand la mère de l’entraîneur national commence à faire la grimace devant la télé, c’est peut-être le moment pour Jude de se demander s’il n’est pas en train de dépasser la ligne. Pas celle du hors-jeu, mais celle du bon sens.
Opération rachat : Serbie et Andorre au menu
Heureusement pour le joueur et son karma, deux rendez-vous salvateurs l’attendent début septembre. L’Angleterre devra croiser le fer avec la Serbie puis l’Andorre dans le cadre des qualifications pour la prochaine Coupe du monde. Deux matches idéals pour se racheter une conduite, offrir quelques passes décisives et, pourquoi pas, rendre le sourire à Madame Tuchel.
Alors Jude, un petit conseil : si tu marques, garde la bouteille d’eau pour t’hydrater. C’est toujours mieux que de l’envoyer valdinguer dans la stratosphère. Parce que si tu veux que le public — et les mamans — t’applaudisse, il va falloir canaliser ce feu intérieur. Pas l’éteindre, hein. Juste apprendre à ne pas tout cramer sur ton passage.