Quand De Zerbi joue les pères de substitution avant de sortir la ceinture

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De Zerbi


Une semaine agitée dans le Vieux-Port


À Marseille, il n’y a jamais de temps mort. Après la rixe musclée entre Adrien Rabiot et Jonathan Rowe, puis la mise en vente express des deux joueurs trois jours plus tard, Roberto De Zerbi a repris la parole ce vendredi en conférence de presse.

Et autant dire que l’Italien ne s’est pas contenté de botter en touche. L’entraîneur phocéen a assumé, calmement mais fermement, la sanction contre Rabiot : « Personne ne marche sur le club », a-t-il martelé. Traduction : tu peux casser des reins sur le terrain, mais pas les règles du vestiaire.


Entre sanction et tendresse : le paradoxe De Zerbi


Ce qui rend l’affaire savoureuse, c’est le contraste. Car si De Zerbi a sorti le carton rouge en interne, il a aussi avoué une tendresse presque paternelle pour Rabiot. « J’étais très lié à lui, je l’apprécie énormément en tant qu’homme », a-t-il confié.

À tel point qu’il était prêt à lui céder sa propre maison à Aix-en-Provence pour qu’Adrien se sente bien, quitte à s’exiler à l’hôtel comme un stagiaire en déplacement. On est loin du coach distant : ici, on frôle le déménagement façon Airbnb amical.


Le coach plus proche du fils Rabiot que du sien


Le plus surprenant ? De Zerbi est allé jusqu’à comparer ses gestes d’affection pour le fils de Rabiot… à ceux qu’il offre à son propre enfant. « En un an, j’ai eu plus d’attention et de câlins pour son fils que pour le mien », a-t-il lâché, sourire crispé.

Un aveu qui en dit long : chez l’OM, on ne se contente pas d’entraîner des joueurs, on adopte carrément leur progéniture. Une sorte de package familial, sauf pour Véronique Rabiot – la mère, bien connue dans le milieu – qui semble avoir été soigneusement tenue à l’écart.


Entre amour et autorité : De Zerbi trace sa ligne rouge


Mais qu’on ne s’y trompe pas : derrière la générosité, il y a une colonne vertébrale. De Zerbi a insisté : « Je lui ai dit que s’il avait été mon fils, j’aurais fait la même chose. » Pas de passe-droit, pas de favoritisme.

Et la phrase choc est tombée comme une gifle : « Je ne dois pas me prostituer pour un joueur qui nous fait gagner des matchs. » Le message est clair : mieux vaut perdre avec dignité que gagner en reniant ses principes.


Marseille, théâtre d’un drame presque familial


Ce feuilleton dépasse donc le simple cadre du sport. On touche ici à une pièce de théâtre aux accents familiaux, où le coach italien oscille entre papa gâteau, psy improvisé et chef de clan intraitable.

Et comme souvent à Marseille, tout se vit avec intensité. De Zerbi a le cœur sur la main, mais aussi le poing sur la table. Dans un vestiaire déjà survolté, cette affaire laissera des traces… comme dans toutes les familles où l’amour et la discipline finissent par entrer en collision.


Résultat : on a l’image d’un OM où la passion dévore tout, même les relations entre coach et joueurs. Et à la fin, comme dans toutes les tragédies marseillaises, c’est toujours « la famille » qui trinque.

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