
Mourinho de retour à la maison
Chassé du Fenerbahçe après une saison en dents de scie et un début catastrophique, José Mourinho n’a pas passé longtemps au chômage. Comme un phénix qui renaît toujours de ses propres cendres, le « Special One » a trouvé refuge là où tout avait commencé pour lui : le Benfica Lisbonne. Vingt-cinq ans après son premier passage éclair, le Portugais revient aux commandes avec l’ambition de prouver que son aura n’a pas disparu.
Et pour le moment, le démarrage est plutôt correct : deux victoires, un match nul, le tout en trois journées de championnat. Pas de quoi écrire une légende, mais assez pour relancer la machine et donner un petit parfum d’espoir aux supporters lisboètes.
Un calendrier infernal en guise de crash-test
Pas le temps de savourer ce petit bilan, car les vrais obstacles arrivent. Le Benfica s’apprête à voyager lourd : Stamford Bridge pour défier Chelsea, puis un choc brûlant contre Porto en Liga portugaise. Et comme si cela ne suffisait pas, deux autres déplacements viendront compliquer la donne après la trêve : Chaves puis Newcastle. Autrement dit, quatre matchs loin de la maison, quatre pièges potentiels, et une pression maximale sur les épaules de Mourinho.
C’est le genre de séquence qui transforme une lune de miel en divorce express si les résultats ne suivent pas. Mais José adore ce type de contexte, lui qui se nourrit de défi et de dramaturgie.
Le mercato en ligne de mire
En attendant cette série d’épreuves, Mourinho a déjà préparé sa liste de souhaits pour le mercato d’hiver. Et comme toujours avec lui, pas question de viser petit. Selon le journaliste turc Ekrem Konur, l’entraîneur portugais rêve d’attirer dans ses filets un joueur du Real Madrid. Pas un cadre indéboulonnable, mais une pépite au potentiel immense : Brahim Diaz.
Brahim Diaz, la pièce manquante du puzzle ?
Le jeune international marocain vit une situation compliquée à Madrid. Malgré son talent, il reste coincé sur le banc, et Xabi Alonso (qui a remplacé Carlo Ancelotti cet été) ne lui a pas offert la moindre minute sur les deux dernières rencontres. Autant dire que son avenir chez les Merengues semble bouché.
Mourinho, flairant l’opportunité, voit en lui la pièce centrale de son projet de jeu. À Benfica, Brahim Diaz aurait non seulement du temps de jeu, mais aussi la chance d’être la star offensive d’un club qui cherche à rivaliser avec Porto et à exister en Europe.
Mourinho toujours stratège
Le scénario est donc clair : si le Real Madrid ouvre la porte en janvier, Mourinho sera là pour la franchir. Benfica n’a pas les moyens financiers d’un Manchester City ou d’un PSG, mais le prestige de jouer sous les ordres d’un entraîneur légendaire pourrait peser lourd dans la balance.
Comme souvent avec Mourinho, tout est une question de timing, de psychologie… et de coup de poker. Le Special One n’a peut-être plus la même aura qu’à l’époque de l’Inter ou du Real, mais il n’a pas perdu son goût pour les paris audacieux. Et qui sait ? L’histoire pourrait bien tourner en sa faveur une fois encore.
Benfica version Mourinho, c’est un mélange d’histoire d’amour retrouvée, de calendrier explosif, et d’ambitions démesurées. Reste à savoir si ce cocktail explosif aboutira à un chef-d’œuvre… ou à un nouveau chaos.