Des Bleus qui laissent des traces : la colère gronde au PSG
L’équipe de France devait offrir des sourires et de la fierté aux supporters parisiens. Résultat ? Deux joueurs du PSG à l’infirmerie et un club qui fulmine. Ousmane Dembélé et Désiré Doué, censés briller contre l’Ukraine en éliminatoires du Mondial 2026, sont sortis blessés et indisponibles pour plusieurs semaines. À quelques jours du retour de la Ligue des champions contre l’Atalanta, le timing est catastrophique.
À Paris, on a beau rappeler son attachement au maillot bleu, la pilule ne passe pas. Un courrier, rédigé le 4 septembre et envoyé au président de la FFF Philippe Diallo, dévoile une inquiétude profonde et un agacement à peine voilé. Le message : stop aux convocations faites “au petit bonheur la chance” qui sacrifient la santé des joueurs sur l’autel de la sélection.
Une mise en garde envoyée… et ignorée
Dans la lettre, le PSG dénonce sans détour une gestion bancale. Deux cas symboliques sont cités : Ousmane Dembélé et Lucas Hernandez, convoqués malgré des signaux médicaux défavorables. Pour Paris, maintenir ces joueurs blessés dans le groupe relève du déni médical.
Le club va plus loin : il accuse la sélection d’un manque total de dialogue. Pas d’échange entre les médecins, pas de prise en compte des données médicales transmises par le PSG… En clair, une gestion unilatérale où la sélection décide, le club subit, et les joueurs trinquent.
Les exemples s’accumulent et la patience s’effrite
Le cas Dembélé n’est pas isolé. Ces derniers mois, d’autres Parisiens ont aussi goûté aux convocations risquées :
Bradley Barcola, déjà diminué par une douleur au genou,
Warren Zaïre-Emery, victime d’une blessure musculaire en septembre 2024,
et encore une fois Dembélé, qui sortait d’une lésion de fatigue en juin dernier.
Pour le PSG, trop, c’est trop. La répétition des blessures ressemble à un scénario mal écrit, où la Fédération ignore sciemment les avertissements envoyés par le club.
Le PSG réclame une révolution médicale
Face à ce qu’il considère comme une mise en danger répétée de ses joueurs, Paris demande désormais une refonte totale du processus. Au programme :
un protocole officiel d’échanges médicaux entre clubs et sélection, avec documents et transparence,
un principe de précaution renforcé, pour éviter d’aligner des joueurs sortant d’une série de matchs ou encore en traitement.
Pour le PSG, il s’agit d’un minimum vital pour préserver à la fois l’intégrité physique des joueurs et la confiance entre institutions.
Mais la FIFA ferme la porte…
Problème : le règlement est clair comme de l’eau de roche. Les clubs sont obligés de libérer leurs internationaux lorsqu’ils sont convoqués, même s’ils reviennent de blessure. Didier Deschamps a donc juridiquement les mains propres. Aux yeux de la FIFA, un joueur convoqué doit répondre à l’appel, point final.
Ce qui, en pratique, laisse aux sélectionneurs le dernier mot… et aux clubs l’addition des soins.
Doué titularisé malgré l’alerte : la goutte de trop
Le PSG avait pourtant tenté d’anticiper. Avant même le rassemblement, Paris avait adressé un avertissement spécifique concernant Désiré Doué, signalant qu’il n’était pas en état d’enchaîner une titularisation. Résultat ? Il a bien débuté face à l’Ukraine… avant de rejoindre lui aussi l’infirmerie.
Une tension qui pourrait durer
Entre les Bleus et le PSG, le dialogue ressemble aujourd’hui à un match sans arbitre : chacun joue ses cartes, sans se soucier du partenaire. Le club parisien se sent pris pour une simple machine à fournir des joueurs, sans considération pour leur santé. De son côté, Deschamps applique les règles et défend sa liberté de choix.
Une chose est sûre : à l’heure où le PSG vise une nouvelle conquête européenne, voir ses stars tomber en cascade sous le maillot bleu risque d’alimenter encore longtemps la rancune parisienne.
