
De Munich à Riyad : le grand virage de Coman
Pendant plus de dix ans, Kingsley Coman a couru les couloirs européens comme un TGV en mission : du PSG à la Juventus, puis du côté du Bayern Munich, où il a collectionné titres et blessures avec une régularité digne d’un métronome. Mais en août dernier, surprise : l’ailier français plie bagage et s’envole direction Riyad, au royaume des stades climatisés et des contrats XXL.
Montant du transfert ? Environ 25 millions d’euros, une somme qui ferait sourire certains clubs anglais mais qui, en Arabie, équivaut presque à l’apéro avant le banquet. Al-Nassr lui déroule le tapis rouge, et voilà Coman lié au club saoudien jusqu’en 2028.
Ronaldo, version conseiller d’orientation
Ce transfert aurait pu passer pour une opération classique de mercato. Mais non. Derrière le départ de Coman, il y a eu un coup de fil en mode VIP. Pas de recruteur obscur, pas de directeur sportif pressé… mais un certain Cristiano Ronaldo. Oui, CR7 en personne, toujours aussi influent même en dehors du terrain.
Selon les confidences du Français, l’ex-légende du Real Madrid l’a directement contacté. Un appel simple mais efficace : “Viens à Al-Nassr, tu vas voir, c’est pas si mal !”. Coman était déjà quasiment d’accord avec le club, mais la petite touche Ronaldo a fini de verrouiller le dossier. Quand on reçoit un appel de l’homme aux 5 Ballons d’Or, difficile de dire non.
Un choix qui divise la France du foot
En France, évidemment, ce départ n’a pas fait l’unanimité. Bixente Lizarazu, ancien champion du monde, n’a pas mâché ses mots : pour lui, filer en Arabie à 29 ans, ce n’est pas “un choix qui te tire vers le haut”. Autrement dit : Coman aurait pu viser encore plus haut en Europe plutôt que de troquer la Bundesliga pour la Saudi Pro League.
Mais la réalité est moins manichéenne. Le joueur formé au PSG a déjà tout raflé en club : Ligue des champions, titres nationaux, supercoupes… Et après des années de blessures à répétition et de compétitions usantes, pourquoi ne pas choisir l’option soleil, confort et salaire astronomique ? D’autant plus quand Ronaldo joue les recruteurs de luxe.
Coman, un choix logique ou une retraite anticipée ?
La vraie question, c’est de savoir si Coman a signé son préavis de retraite ou s’il a simplement ouvert un nouveau chapitre. Dans un championnat où se croisent désormais Mané, Benzema, Kanté ou encore Neymar (quand il n’est pas blessé), l’Arabie saoudite est devenue une sorte de club Med géant pour stars du ballon rond.
À 29 ans, Coman n’est pas cramé. Mais il a peut-être estimé qu’après avoir tout gagné en Europe, il valait mieux s’offrir un challenge différent, avec un compte en banque qui grimpe aussi vite que ses accélérations.
Moralité : quand Ronaldo appelle, on décroche
Ce transfert restera comme un exemple parfait de la nouvelle ère du football : un mélange de business, de prestige et de marketing XXL. Et si l’appel de Ronaldo a suffi à convaincre Coman, c’est peut-être parce qu’au fond, qui refuserait une invitation du Portugais ?