Sexisme et Football : Sonia Bompastor Dévoile une Réalité qui Fait Mal

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Sonia Bompastor
Sonia Bompastor


Le football, toujours pas terrain neutre pour les femmes


On pourrait croire qu’en 2025, dans le monde ultra-connecté, les vestiaires du ballon rond auraient définitivement viré leurs vieilles blagues machistes au placard. Spoiler : pas du tout. Une étude de Women in Football révèle un constat glaçant — mais tristement banal : près de 8 femmes sur 10 travaillant dans le football ont déjà fait face à la discrimination. Et comme si ça ne suffisait pas, 63,5% d’entre elles ont aussi eu droit au combo "humour lourd et blagues sexistes". Autrement dit, dans ce milieu, l’égalité reste plus théorique qu’appliquée.


Sonia Bompastor, pas tombée dans le piège de la surprise


Invitée à réagir, Sonia Bompastor, aujourd’hui entraîneure de Chelsea et ancienne légende française, n’a pas semblé particulièrement choquée. « Pas surprise », dit-elle. Et pour cause : elle a l’habitude. L’ex-lyonnaise a raconté, avec une pointe d’ironie, la fameuse question qu’on lui sert presque à chaque fois qu’elle explique vouloir diriger une équipe.


La question qui tue : "Et les enfants dans tout ça ?"


La scène est toujours la même. Elle déclare vouloir devenir coach, et aussitôt, on lui sort :

— "Mais... vous pensez qu’il est possible d’être mère de quatre enfants et manageuse d’un grand club ?"

Une interrogation qui sonne comme une punchline, sauf que personne ne rit. Enfin, sauf quand on imagine la même question posée à un coach masculin. José Mourinho, Carlo Ancelotti ou Pep Guardiola n’ont jamais entendu ce genre de remarque, et on devine pourquoi.


Chelsea, une exception rafraîchissante


Heureusement, Sonia Bompastor précise qu’à Chelsea, elle n’a pas eu à subir ce type de raccourci sexiste. Une bonne nouvelle, qui laisse au moins un petit coin de ciel bleu dans un univers encore trop chargé de nuages.


Être maman… un avantage tactique ?


Et si on inversait la perspective ? Après tout, gérer quatre enfants au quotidien, c’est sans doute l’école la plus rude en matière de diplomatie et de gestion de crise. Face à ça, calmer un attaquant capricieux ou un défenseur grincheux devient presque une récréation. Peut-être que le football devrait même considérer la parentalité comme une compétence de management…


En résumé : le foot féminin gagne des titres, des stades, du public, mais les vieilles réflexions restent tenaces. Sonia Bompastor, elle, choisit de répondre avec lucidité et ironie, preuve que, sur ce terrain-là aussi, il reste des matches à gagner.

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