Sidney Govou, un héros de Ligue 1 face à un cauchemar médical
On connaît Sidney Govou pour ses percussions dévastatrices avec l’Olympique lyonnais, ses accélérations à faire vibrer Gerland, et son style toujours imprévisible. On se souvient moins de la dernière période de sa carrière, beaucoup moins rythmée, comme si la musique s’était arrêtée trop vite. Pourtant, derrière cette piste silencieuse se cache une histoire que même les scénaristes de films sportifs n’auraient pas osé imaginer.
En 2013, alors qu’il joue à Évian Thonon Gaillard, l’ancien international français subit une grave blessure au tendon rotulien. Une blessure déjà redoutable pour un sportif. Mais ce n’est qu’un premier coup de tonnerre dans un orage qui allait durer bien plus longtemps que prévu.
Quand la douleur brouille la réalité
Opéré pour réparer son tendon, Govou s’attend à une période compliquée, comme tous les sportifs passés par là. Sauf que, dans son cas, l’histoire prend un virage inattendu. À l’hôpital, une infection imprévue s’incruste dans sa vie : un staphylocoque. Une bactérie pas vraiment invitée, et surtout pas du genre à repartir sans laisser de traces.
Pendant des semaines, la douleur devient son adversaire principal. Pas un défenseur rugueux, pas un duel aérien, mais quelque chose de plus sournois, plus tenace. Il racontera même qu’il ne savait plus vraiment ce qu’il répondait, tellement son corps lui demandait d’abandonner le combat.
Dans cette période de confusion, un médecin évoque une solution radicale. Sous l’emprise de la douleur et d’un traitement puissant, Govou croit presque que la meilleure option est de baisser les bras. Mais autour de lui, ses proches, son chirurgien, son agent et son entourage lui rappellent ce que les supporters ont toujours vu en lui : un joueur qui ne renonce pas. Même dans son combat le plus silencieux.
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Retour à la vie, puis retour au ballon
La suite ressemble à ce qu’il a toujours été sur le terrain : persévérant, tenace, incapable de reculer. Des mois de traitement, de soins lourds, de patience imposée. Six longs mois, pas pour revenir dans un onze titulaire, mais juste pour retrouver une vie normale. Reprendre la course, toucher de nouveau un ballon, respirer à nouveau comme un sportif.
Aujourd’hui, Govou a rangé les crampons, mais pas sa passion. Consultant sur Canal+, il parle football, analyse les actions, décortique les tactiques… avec cette connaissance du jeu qu’on ne peut obtenir qu’après avoir traversé autant de matchs… et autant d’épreuves loin des pelouses.
Un champion, même loin des stades
L’histoire de Sidney Govou n’est pas celle d’un joueur qui a tout perdu. C’est celle d’un homme qui a connu un match que les caméras n’ont pas filmé, un match où la seule victoire possible était de simplement continuer. Pas de trophée, pas de célébration, pas de coupe à soulever. Juste une victoire personnelle, immense, invisible, mais plus importante que toutes les finales.
Peu de supporters se souviennent de ce chapitre. Pourtant, il raconte la même chose que ses plus grands buts : Govou ne lâche jamais.
