
Dans les couloirs discrets du centre RLD, une idée commence à faire son chemin dans la tête de Medhi Benatia. Et pas n’importe laquelle. L’ancien roc de la défense marocaine, reconverti en cerveau du mercato olympien, a un objectif clair : faire débarquer à Marseille un joueur qui pourrait électriser le Vélodrome, comme un feu d’artifice en plein mois d’août. Son nom ? Bilal El Khannouss. Âgé de 20 ans, ce jeune chef d’orchestre marocain attise déjà les convoitises sur tout le continent. Et Medhi, lui, rêve de le faire jouer sous les couleurs ciel et blanc. Rien que ça.
Un coup de génie ou un vœu pieux ?
Bilal El Khannouss, c’est un peu le ticket d’or du football marocain. Formé à Genk, repéré par tout ce que l’Europe compte de scouts insomniaques, le joueur a fini par poser ses valises à Leicester, où il tente de faire oublier un certain Riyad Mahrez — avec qui il partage bien plus qu’un simple passeport. Mêmes inspirations, même aisance balle au pied, même capacité à enrhumer trois défenseurs dans un mouchoir de poche. Bref, c’est du lourd. Très lourd.
Mais pour Medhi Benatia, ce n’est pas juste une question de talent. C’est aussi une question de cœur. Le recruteur marseillais le connaît bien, suit sa progression depuis ses débuts, et verrait en lui le parfait maillon pour faire passer l’OM dans une nouvelle dimension. Un joueur créatif, élégant, capable d'éclairer un match d’une passe ou d’un dribble bien senti. Un profil rare, qui manque cruellement à l’entrejeu marseillais.
Un jeune prodige... dans le viseur de la moitié de l'Europe
Petit hic : l’OM n’est pas seul sur le dossier. Loin de là. Car là où il y a du talent, les vautours du mercato ne sont jamais bien loin. Arsenal, Newcastle, Naples, Aston Villa… autant de clubs prêts à casser leur tirelire pour s’offrir le joyau marocain. Le genre de concurrence qui ferait même hésiter un milliardaire qatari. Et puis, il y a le prix. Car ce bijou n’est pas à brader : Leicester attendrait pas moins de 26 millions d’euros pour laisser filer sa pépite. Un tarif qui donne des sueurs froides à plus d’un directeur sportif.
L’OM doit-il y croire ?
Tout dépendra de plusieurs facteurs. D’abord, une qualification en Ligue des Champions, qui ferait gonfler le budget et les ambitions. Ensuite, la capacité du club à vendre un projet convaincant. Un projet qui parle aux jeunes talents, qui donne envie de s’inscrire dans la durée, de briller devant 60 000 fans et de faire chavirer le Vieux-Port à chaque but. Si ces cases sont cochées, alors pourquoi pas ? Le rêve El Khannouss n’est pas si farfelu.
Et puis, après tout, Marseille a toujours eu un faible pour les artistes du ballon rond. Les Abedi Pelé, Nasri ou Payet ont marqué le club de leur patte magique. Et si le prochain chapitre s’écrivait avec Bilal El Khannouss en numéro 10 ? Ce serait la plus belle signature de Medhi Benatia depuis qu’il a troqué les crampons pour le costume.