
Le maestro de Manchester United en plein dilemme
Depuis l’hiver 2020, Bruno Fernandes porte la tunique rouge de Manchester United avec une régularité métronomique. Arrivé du Sporting Portugal contre un chèque de 65 millions d’euros, l’international portugais n’a pas tardé à devenir le cerveau de l’équipe. En chiffres, c’est presque indécent : 291 matches disputés, 98 buts plantés et 86 offrandes délivrées. Des stats dignes d’un attaquant, mais réalisées par un milieu offensif qui s’est transformé en capitaine, leader et parfois même pompier de service pour sauver les Red Devils de situations embarrassantes.
Mais à 30 ans, celui que les fans surnomment parfois "l’horloge portugaise" commence à s’interroger : doit-il continuer à batailler à Old Trafford, où l’incertitude sportive est devenue une habitude, ou répondre aux invitations dorées venues du Golfe ?
Le PSG, Neymar, et les premières tentations
Ce n’est pas la première fois que Fernandes est associé à des rumeurs de départ. Le PSG avait déjà essayé de mettre la main sur lui. Mais Manchester United, conscient de son importance, a toujours verrouillé le dossier.
Puis est venu le tour de l’Arabie saoudite. Al-Hilal, le club qui a déjà accueilli Neymar, lui a tendu un contrat aux allures de rêve éveillé : 230 millions d’euros sur la table. Mais Bruno, malgré un léger battement de cils, avait poliment décliné.
Sauf qu’on le sait, les clubs de Saudi Pro League ne lâchent jamais vraiment une cible. Quand ils ratent une proie, ils envoient une autre délégation. Et cette fois, c’est Al-Ittihad, la maison de Karim Benzema et N’Golo Kanté, qui a décidé de frapper à sa porte.
L’ombre d’Al-Ittihad et le parfum des pétrodollars
Imaginez Bruno Fernandes distribuer ses passes millimétrées à Karim Benzema, pendant que N’Golo Kanté court partout pour récupérer les ballons. Une vision presque irréelle… mais qui pourrait devenir réalité. Selon les médias espagnols et anglais, les discussions entre Fernandes et Al-Ittihad existent bel et bien.
Le capitaine des Red Devils, pragmatique, n’a pas claqué la porte. Au contraire, il aurait même posé une contre-offre : 40 millions d’euros par saison. Une somme monstrueuse qui le placerait dans la catégorie des joueurs les mieux payés du monde, juste derrière les mastodontes comme Cristiano Ronaldo.
Problème : du côté d’Al-Ittihad, silence radio. Le club n’a pas encore donné sa réponse. La balle est donc au milieu de terrain — littéralement.
Fernandes, Casemiro et la tentation saoudienne
Manchester United n’est plus le club conquérant d’antan. Et pour les cadres comme Fernandes ou Casemiro, voir des coéquipiers céder à la Saudi Pro League peut donner des idées. Casemiro, lui, a déjà un pied dehors. Fernandes observe.
Il sait que Cristiano Ronaldo, son compatriote et modèle, a ouvert la voie. Il sait aussi que les Saoudiens ont une obsession : attirer des stars européennes pour crédibiliser leur championnat. Fernandes, avec son profil de leader et ses statistiques hors norme, colle parfaitement au casting.
Alors, pourquoi pas ? À 30 ans, l’idée de sécuriser un contrat pharaonique tout en partageant le vestiaire avec des légendes comme Benzema et Kanté n’a rien d’absurde.
Manchester United peut-il encore le retenir ?
Pour les supporters mancuniens, la simple idée de perdre Bruno Fernandes fait frémir. Qui pour porter l’équipe quand elle sombre ? Qui pour donner ce coup de génie qui change le cours d’un match ? Les dirigeants le savent : laisser filer leur capitaine serait un coup terrible pour le projet sportif.
Mais United est-il encore en mesure de rivaliser avec des clubs qui peuvent poser 40 millions par an sur la table sans sourciller ? Pas sûr. La Premier League est riche, mais les pétrodollars saoudiens jouent dans une autre dimension.
Un feuilleton à suivre de près
La décision ne sera pas immédiate. Fernandes est conscient de son statut à Manchester United et sait qu’un départ serait un tremblement de terre médiatique. Mais les indices s’accumulent. Les rumeurs persistent. Et le timing pourrait être parfait : un joueur à son apogée physique, un club en difficulté sportive, et une offre qui défie l’imagination.
Alors, Bruno Fernandes va-t-il continuer à illuminer Old Trafford ou choisir de devenir la nouvelle vedette de la Saudi Pro League ? Une chose est sûre : ce feuilleton n’a pas fini de faire parler.