
Non, ce n’est pas une faute de frappe. Il y a bien un autre Ibrahimović dans le circuit professionnel. Et même s’il n’a ni la moustache de Zizou ni la punchline de Zlatan, Arijon Ibrahimović trace son chemin comme il peut, à base de prêts, de valises, et de GPS réglé sur « clubs de milieu de tableau ».
Heidenheim, nouvel épisode d’un feuilleton (presque) confidentiel
À 19 ans, le milieu offensif du Bayern Munich vient de poser ses crampons à Heidenheim. Oui, Heidenheim, ce club qui a failli retourner en 2. Bundesliga mais s’est accroché comme une chaussette au tambour de la machine à laver : après deux matchs de barrage contre Elversberg (2-2 à l’aller, 1-2 au retour), l’équipe a validé son ticket pour rester dans l’élite. Et devinez qui va tenter de les maintenir à flot cette fois ? Eh oui : Arijon.
Une carrière qui ressemble à un tour d’Allemagne (et un peu d’Italie)
Le CV d’Arijon est déjà un atlas à lui tout seul. Après un passage express à la Lazio où il a eu le temps de… respirer l’air romain (7 minutes de jeu en Serie A, pas plus), le jeune prodige a mis le cap sur Frosinone. Là-bas, on lui a enfin donné un peu de gazon sous les crampons : une quinzaine de matchs, quelques frissons, et un peu d’expérience glanée entre deux touches de balle.
Mais bon, pour postuler sérieusement à une place dans l’attaque du Bayern, surtout derrière un Leroy Sané qui fait encore trembler les filets, il faut plus que des minutes italiennes et des highlights en basse définition.
Le plan B (comme Bayern)
Le Bayern Munich, qui croit toujours en son diamant brut, l’a donc expédié en Bundesliga, chez un club partenaire officieux : le FC Heidenheim. Là-bas, Holger Sanwald, le directeur général, est aux anges. Pour lui, c’est Noël avant l’heure :
« Ari’ est un joueur offensif capable d’évoluer à plusieurs postes. On pense qu’il peut franchir un cap chez nous. On a déjà testé du jeune Bavarois chez nous : Dorsch, Wanner, Krätzig… et franchement, on ne s’en est pas mal sortis. »
Ce prêt ressemble donc à un nouvel épisode d’une collaboration en douce entre le Bayern et Heidenheim, où les pépites munichoises viennent se faire les dents pendant que les locaux assurent leur survie dans l’élite.
Arijon, alias le Zlatan sous-dosé ?
On aurait pu croire à une destinée digne du grand Zlatan, mais pour l’instant, Arijon Ibrahimović est plus proche du mode carrière sur FIFA en difficulté « réaliste ». Il enchaîne les prêts comme d’autres changent de forfait mobile. Si tout se passe bien, on peut même déjà commencer à parier sur son prochain point de chute. Un petit séjour à Gijón ? Une pige en Bundesliga autrichienne ? Ou un détour surprise au FC Vaduz ? Avec lui, tout est possible.
En résumé :
Arijon Ibrahimović, 19 ans, toujours sous contrat avec le Bayern Munich.
Nouveau prêt à Heidenheim après des expériences mixtes à la Lazio et Frosinone.
Il remplacera Paul Wanner, autre espoir bavarois bientôt de retour à Munich.
Objectif : gagner du temps de jeu, marquer quelques buts, et prouver qu’il n’est pas juste un Ibrahimović de seconde main.
Moralité ? Même si tu t’appelles Ibrahimović, personne ne t’offre les clefs du vestiaire du Bayern. Sauf si tu mesures 1m95, que tu parles de toi à la 3e personne et que tu fais des coups de pied retournés en pleine conférence de presse.